mardi 4 mars 2014

LETTRE

Voici le mail que ma maman a envoyé suite au coup de téléphone de la Connasse !


Je sors ce jour de ma réserve en tant que collègue et mère de votre patiente Milune transplantée cardiaque et rein ( 2011).
Par deux fois ma fille a été hospitalisée pour réalisation d'une biopsie rénale en service d'hospitalisation de jour ( bilan pour un rejet en 2013 et projet de grossesse).
La première fois les bilans sanguins prélevés trop tard avec des résultats tardifs n'ont pas permis d'exécuter le geste, la surveillance post procédure de 3 à 4 heures ne pouvant se faire en hôpital de jour donc retour à domicile.

La deuxième fois la procédure longue et douloureuse n'a pas été productive et donc non analysable retour à domicile avec un nouveau RDV de biopsie au mois de Mars, permettant de reprendre les antiagrégants plaquettaires quelques semaines ( stent coronarien en 2011 ) et surtout de reprendre des jours d'arrêt de travail pendant les vacances scolaires chaque fois 4 à 5 ( assistante maternelle ).

Jusque là pas de gros problèmes nous connaissons tous ces incidents de dysfonctionnement.

Elle reçoit un appel la semaine suivante, le 6 février, pour une procédure de biopsie le Mardi 18/02, avec un ultimatum : " Sinon vous risquez de perdre votre rein c'est à vous de choisir."
Sur le nouvel arrêt intempestif des antiagrégants on lui répond qu'un infarctus est plus facile à gérer. Lorsqu'elle parle de la consultation très rassurante du 3 Février auprès de Madame G. on lui rétorque qu'un grave rejet peut-être en cours avec un examen clinique normal et une créatinine sub normal .

Ce discours en partit faux et volontairement anxiogène a porté ses fruits ces fruits puisque Milune s'est sentie mal avec tachycardie, palpitations, et monté TA associée à une grande angoisse pris en charge par son médecin traitant.

Je pense que chez nos patients chroniques aux pathologies graves et chroniques ce genre de discours est totalement déplacé, il s'agit d'une méconnaissance complète de la vie quotidienne de ces malades sans prendre en compte ni leur vie professionnelle, ni familiale, ni psychologique.

Pour cette jeune interne de l'hôpital de jour que je ne cite pas volontairement je mets bien sur tout ceci sur le compte de sa jeunesse et de son inexpérience de la vie médicale.

BB.